Les informations obligatoires sur un KBIS : décryptage par un avocat

Le Kbis est un document incontournable qui atteste de l’existence légale d’une entreprise. Il s’agit d’un extrait du Registre du Commerce et des Sociétés (RCS) qui regroupe l’ensemble des informations obligatoires relatives à une entreprise. Dans cet article, nous vous proposons un décryptage complet des informations figurant sur ce document, essentiel pour tout entrepreneur souhaitant connaître les données juridiques concernant sa société ou celle d’un partenaire.

La dénomination sociale et le sigle de l’entreprise

La première information que l’on peut trouver sur un Kbis est la dénomination sociale de l’entreprise, c’est-à-dire son nom officiel, ainsi que le sigle éventuel attaché à cette dénomination. La dénomination sociale est importante car elle permet d’identifier clairement la société auprès des tiers (clients, fournisseurs, administrations) et doit être mentionnée sur tous les documents officiels émanant de l’entreprise.

L’adresse du siège social

Sur le Kbis figure également l’adresse du siège social, qui constitue le domicile juridique de la société. Elle est généralement choisie lors de la constitution de l’entreprise et doit être indiquée dans les statuts. L’adresse du siège social peut être modifiée ultérieurement en suivant une procédure spécifique et en effectuant les formalités nécessaires auprès du RCS.

Le numéro SIREN et le code APE

Le numéro SIREN est un identifiant unique attribué à chaque entreprise lors de son immatriculation. Il s’agit d’un numéro à 9 chiffres qui permet d’identifier l’entreprise de manière certaine et invariable. Le Kbis mentionne également le code APE (Activité Principale Exercée) attribué par l’INSEE, qui reflète la nature de l’activité principale exercée par l’entreprise. Ce code est composé de 4 chiffres et d’une lettre.

La forme juridique et le capital social

L’extrait Kbis indique également la forme juridique de l’entreprise (SARL, SAS, SA, etc.) ainsi que le montant du capital social. La forme juridique détermine les règles applicables à la société en termes de gouvernance, de responsabilité des associés ou encore de régime fiscal. Le capital social représente les apports réalisés par les associés lors de la constitution de l’entreprise et constitue une garantie pour les créanciers.

L’identité des dirigeants et des commissaires aux comptes

Le Kbis mentionne également les noms, prénoms et dates de naissance des dirigeants sociaux, c’est-à-dire les personnes ayant le pouvoir d’engager la société vis-à-vis des tiers (gérant, président, directeur général, etc.). Les coordonnées des commissaires aux comptes, lorsqu’ils sont obligatoires ou volontairement désignés, figurent également sur le Kbis. Ils ont pour mission de vérifier la régularité et la sincérité des comptes de l’entreprise.

La date d’immatriculation et la durée de la société

Le date d’immatriculation correspond au jour où l’entreprise a été inscrite au RCS. Elle marque le début de l’existence légale de la société. La durée de la société, quant à elle, est fixée dans les statuts et détermine sa date d’extinction prévue. Toutefois, cette durée peut être prorogée par une décision des associés.

L’éventuelle existence de procédures collectives

Enfin, le Kbis indique si l’entreprise fait l’objet d’une procédure collective (redressement judiciaire, liquidation judiciaire) ou s’il existe des mesures provisoires prononcées à son encontre (sauvegarde). Ces informations sont essentielles pour évaluer la situation financière et juridique de l’entreprise et doivent être prises en compte avant de s’engager avec elle.

Dans cet article, nous avons passé en revue les différentes informations obligatoires figurant sur un extrait Kbis. Ce document est donc un outil précieux pour obtenir des données juridiques fiables concernant une entreprise, que ce soit pour vérifier sa conformité légale, évaluer sa solvabilité ou simplement connaître ses dirigeants. N’hésitez pas à consulter régulièrement le Kbis de votre entreprise ou de vos partenaires afin de vous assurer du respect des obligations légales et d’anticiper d’éventuels problèmes juridiques ou financiers.